En surpoids et en bonne santé

Publié le : 09 juin 20216 mins de lecture

Peut-être que lorsque vous avez vu l’image de la fille qui est à la tête de cet article (Tess Munster, un mannequin de 120 kilos), vous avez pensé que oui, elle est vraiment belle et attirante, mais… « elle est grosse ». C’est l’étiquette à laquelle des millions de personnes dans le monde doivent faire face chaque jour, et d’autant plus que le taux de surpoids semble augmenter encore plus ces dernières années.

Cependant, nous ne pouvons ignorer le fait que l’obésité comporte indubitablement un risque très élevé pour la santé et qu’il s’agit d’un phénomène que nous devons contrôler et éviter. Personne ne le nie. Et c’est un effort quotidien auquel sont soumises toutes les personnes qui souffrent de surpoids.

Cependant, si à l’effort pour réduire ces kilos en trop s’ajoutent tantôt le harcèlement, tantôt des étiquettes méprisantes, et une part de rejet d’une société encadrée dans des canons de beauté très exclusifs, sans doute beaucoup se sentent-ils déprimés.

Pensons à nos adolescents, à ces filles en surpoids qui sont victimes de harcèlement à l’école, incapables de sortir de ce cercle où le manque d’estime de soi, l’isolement social et les pensées déformées sur leur propre image, deviennent un peu plus qu’une prison où parfois « manger » est le seul moyen de trouver un soulagement.

Par conséquent, il n’est pas seulement important d’aborder le problème du surpoids d’un point de vue nutritionnel, avec des stratégies visant à mettre en œuvre un changement d’habitudes, d’alimentation, en évitant les modes de vie sédentaires… Il serait également vital de proposer des outils psychologiques pour créer des ponts, résoudre les conflits internes et faire face à la situation de manière plus efficace.

Voyons comment.

Stratégies psychologiques pour faire face à la surcharge pondérale

Tout d’abord, nous devons souligner que chaque personne a sa propre histoire, son propre contexte et sa propre personnalité, ce qui nous fera sans doute avoir besoin de certains outils et pas d’autres. Il est donc important que nous tenions compte de toutes ces situations.

1. Le soutien des personnes qui nous entourent

L’obésité, dans la plupart des cas, a une composante génétique. C’est pourquoi il est également intéressant de savoir quelles habitudes sont prises dans ce contexte.

Nous pouvons décider de suivre un régime, d’améliorer notre alimentation et d’éviter ce qui nous est nuisible. Cependant, si nous ne trouvons pas de soutien dans notre entourage, il sera très difficile de le réaliser. Si c’est votre cas, tracez une ligne entre vous et ceux qui vous entourent et qui ne vous comprennent pas.

Pensez que perdre du poids, c’est gagner en santé, améliorer votre qualité de vie et avoir une meilleure vision de vous-même. Chaque effort, chaque limite que vous vous imposerez à vous-même et aux autres en vaudra la peine, vous gagnerez en santé et en estime de soi.

2. Corriger les pensées déformées

« Je suis comme je suis, je serai toujours gros. « Je suis désagréable pour les autres, personne ne me remarquera jamais ». « Je ne serai jamais aussi mince que mes amis, comme cette actrice, comme ce mannequin… ».

Ce sont toutes des pensées déformées qui ne nous aideront en aucune façon. Ils sont des dévoreurs de motivation et des destructeurs d’estime de soi. Votre objectif est d’atteindre votre poids idéal, celui qui ne comporte aucun risque pour votre santé, et pour cela, vous devez savoir que vous ne devez pas atteindre la « minceur extrême » que l’on nous vend parfois. Parce que ce n’est pas de la beauté et encore moins de la santé.

3. Styles de communication et compétences sociales

Quel est votre rapport au monde, vous sentez-vous en insécurité, oscillez-vous entre des moments de grande passivité et des moments où vous laissez échapper votre agressivité ? Vous devez apprendre à vous exprimer, à contrôler vos émotions sans vous isoler et aussi sans atteindre ces moments de rage. La colère et le désespoir peuvent vous rendre plus anxieux à l’idée de manger.

Gérez vos émotions, développez vos compétences sociales. Regardez le modèle en haut de cet article. Tess Munsters a subi des brimades dans son enfance et son adolescence, elle a dû changer d’état pour repartir de « 0 », pour laisser de côté la souffrance et aller de l’avant.

Elle a étudié la photographie et peu à peu, elle a réalisé que son visage était attirant, et que son corps n’était pas une prison. Et qu’elle n’avait pas honte de le montrer. Aujourd’hui, elle fait la couverture des magazines, son visage transmet équilibre et satisfaction. D’où son attrait.

4. l’anxiété est-elle présente, peut-être une dépression cachée ?

Dans de nombreux cas, le surpoids cache en réalité des processus psychologiques plus graves qui passent inaperçus. Nous allons aux soins primaires pour qu’on nous propose un régime, qu’on nous oriente vers un nutritionniste, mais nous sommes incapables de suivre ces directives diététiques. Cependant, nous ne sommes pas en mesure de suivre ces directives diététiques, pourquoi ?

-La boulimie est utilisée pour satisfaire l’anxiété ou la frustration.

-Parce que nous sommes incapables de surmonter un chagrin, une perte, un échec, un amour non partagé ou tout autre processus que nous n’avons pas su gérer correctement.

Derrière quelques kilos en trop et l’embonpoint, se cachent parfois de nombreux processus internes qu’il faut savoir reconnaître pour faire face. Ne cessez pas de demander de l’aide lorsque vous en avez besoin. Cherchez la force et la motivation en vous et ne cessez jamais de vous aimer. Vous êtes plus qu’une étiquette.

Prenez soin de vous, à l’intérieur comme à l’extérieur.

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